(Pérou) – L’armée traque les ovnis

19/11/2013

photo-1350619-MDes sphères lumineuses qui apparaissent de manière inexpliquée et se promènent dans le ciel. Voilà qui n’a rien d’exceptionnel pour les habitants de Huanuco, au centre du Pérou, qui ont accumulé les témoignages vidéo, notamment à proximité du site archéologique précolombien de Kotosh. « Les gens voient des choses et s’inquiètent, ils veulent des réponses », insiste le président de l’Institut péruvien d’astronomie, Barthélémy D’Ans. Afin d’en apprendre davantage sur ces phénomènes aériens « anormaux », la Force aérienne du Pérou (FAP) a relancé, début novembre, son Département d’investigation (Difaa) qu’elle avait désactivé en 2005. « Cette entité est chargée de centraliser au niveau national les informations sur ces phénomènes détectés », souligne le colonel Julio Vucetich, directeur du Difaa, qui rappelle le devoir des forces armées de « veiller à la souveraineté et à la défense de l’espace aérien péruvien ».

L’armée a également décidé de s’adjoindre un comité consultatif, constitué de huit civils spécialisés dans différents domaines : un mathématicien, un sociologue, un philosophe, un archéologue… « La force du comité est qu’il est multidisciplinaire »,estime Barthélémy D’Ans, chargé de déterminer l’origine – astronomique, aéronautique ou satellitaire – de chaque phénomène étudié. « L’objet en question peut avoir une origine atmosphérique, être une station spatiale ou une météorite… Parfois, c’est juste un défaut optique de l’appareil photo », sourit Enrique Alvarez, le président du Centre d’études aérospatiales et des sciences de l’espace et membre du comité consultatif. Selon les experts, quelque 5 % des cas ne trouveraient pas d’explication concluante. « Cela ne signifie pas forcément qu’ils ont une origine extraterrestre, même si certains ufologues l’interprètent ainsi »,considère Enrique Alvarez.

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QUESTION DE SÉCURITÉ NATIONALE

Le commandant Julio Chamorro, à l’origine du premier bureau d’investigation de la FAP dans les années 2000 et actuel membre du comité consultatif, se dit néanmoins persuadé que la majorité de la population a un jour eu affaire à un phénomène « anormal ». « Le problème est qu’il y a beaucoup de gens qui, lorsqu’ils sont confrontés à ce type de « choses », préfèrent les taire par peur d’être traités de fous », regrette cet ancien militaire à la retraite.

A vrai dire, la question des ovnis semble surtout susciter de l’intérêt à l’étranger. « Il existe toute une culture new age dans le monde, dans laquelle les noms les plus cités sont les anciennes civilisations de l’île de Pâques, d’Egypte et, bien sûr, du Pérou », fait valoir Barthélémy D’Ans. Le Pérou, rappelle-t-il, concentre l’attention des ufologues, mais aussi des amateurs de mysticisme du monde entier.

Source   Le Monde 

Via
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