Je reprend cet article qui concerne une affaire vieille de 60 ans figurant dans les archives du GERU récemment contacté par une journaliste de la voix du Nord.
Source La voix du Nord via Ufologie et Paranormal
PUBLIÉ LE 19/10/2013 – Par Marie Vandekerkhove
Jean-Luc Bésengez n’était qu’un enfant lorsqu’il a été témoin d’un phénomène étrange : avec son directeur d’école et deux autres camarades, il a relevé des empreintes de pieds palmés dans un champ. Son copain de classe affirmait avoir observé une soucoupe volante… comme une cinquantaine de Chérengeois de l’époque ! Seule certitude : la taille et la disposition de ces traces de pas ne correspondaient à rien de connu. Elles restent inexpliquées, près de 60 ans après. Seul survivant, il revient sur une aventure ultra médiatisée à l’époque, qui a influencé son existence.

Dans un champ face au château de Chéreng, Jean-Luc Bésengez montre l’endroit où il a repéré les traces de pieds palmés il y a presque 60 ans.
Source photo : La Voix du Nord
Affable, élégant, Jean-Luc Bésengez n’a rien d’un illuminé. Ce sémillant septuagénaire, aujourd’hui retraité, a mené une belle carrière dans l’imprimerie. Photograveur de métier, il a aussi participé à des films d’animation pour la télévision. Ce natif de Chéreng a aujourd’hui quitté la commune. Mais c’est toujours dans ce champ, en face du château, qu’il place la source de son destin professionnel. Il en est sûr : « Ce que j’ai vu ce jour-là a décuplé mon sens de l’observation ».
Nous sommes le lundi 4 octobre 1954. Jean-Luc Bésengez a 11 ans, il est scolarisé à l’école publique de Chéreng. La veille, une cinquantaine d’habitants pense avoir vu une soucoupe volante pendant la ducasse de l’Autour (voir ci-dessous). « Nous en avons parlé en classe car notre instituteur avait lui aussi été témoin de ce phénomène. C’est là que Jean-Claude Delmotte a évoqué « son » apparition », se souvient le septuagénaire. Jean-Claude, 10 ans, aime faire du vélo dans le champ qui jouxte le château, sur le petit chemin de pierre qui fait couiner les roues. C’est une tête de classe, pas du genre à raconter des âneries. Et surtout pas au maître d’école. Jean-Claude narre avoir vu une sphère de 3 m de diamètre, marron, puis orange et brillante, posée au sol, le jeudi 30 septembre. Il affirme avoir ensuite repéré des traces de pas formant un cercle.
« À l’heure du déjeuner, Marcel Lison, Jean-Claude Delmotte et moi sommes allés voir les traces, toujours visibles. Et sommes allés rechercher le directeur d’école », se souvient Jean-Luc Bésengez. « Monsieur Fiolet » se rend compte, avec ses élèves, de l’incongruité de ces traces. Elles sont disposées en rond. Chacune fait 16 cm. « Nous avons d’abord pensé à des animaux, mais l’orientation nous a fait douter », pointe Jean-Luc Bésengez. « Je regrette que l’instituteur n’ait pas pensé à faire des moulages ou à préserver les traces », peste l’ancien élève, qui dessine en détail l’empreinte de pied sur le tableau noir en rentrant dans la classe.

Trois quotidiens de l’époque (la Voix du Nord, Nord Matin et Nord Eclair) se sont fait l’écho de surprenantes visites dans un champ face au château.
Tout à l’effervescence de leur découverte, les Chérengeois oublient aussi de compter les traces. Dans la soirée, la presse se précipite dans le champ : les « soucoupes volantes » (le terme d’OVNI n’a pas encore été inventé) agitent les colonnes de tous les quotidiens cette année-là. Mais quand les journalistes arrivent, la pluie et le labourage ont effacé les empreintes. Plus de pieds palmés. À leur place, des sabots de chevaux ont creusé leur sillon.
Le lendemain, les gendarmes de la brigade de Forest-sur-Marque débarquent pour mener des investigations. Ils interrogent les enfants, le directeur de l’école. D’autres enquêteurs sont là : les précurseurs du GNEOVNI, un groupe de passionnés de phénomènes inexpliqués dont un ingénieur, Eugène Sorez « qui m’a un peu asticoté », se souvient l’écolier. La presse se relaie sur le lieu d’un possible atterrissage d’« êtres ». « Je crois même me souvenir que j’ai fait la Une de France Soir », pense Jean-Luc Bésengez qui garde malgré tout l’impression qu’on accordait peu de crédit à sa parole d’enfant.
L’observation, l’agitation autour de ce mystère, ont façonné sa vie. Sa sœur a épousé un journaliste qui venait l’interviewer. Jean-Luc Bésengez n’a jamais rangé ses croquis et a fait les Beaux-Arts. Plus tard, son premier film d’animation couleur, passé sur la télévision régionale, vers 1975, évoquait un journaliste enlevé par des extraterrestres. Son titre : Extrapoll. Le « témoin » parcourt la littérature ufologique depuis 60 ans. Il a vu Hollywood dessiner des pieds palmés aux petits hommes verts, « peut-être grâce à mon dessin ». Mais n’a jamais trouvé de raison à ce qu’il a vu dans ce champ, en 1954. « La logique ne l’explique pas mais c’était bien réel ». Fiolet, Lison et Delmotte sont morts. Lui reste seul avec ses questions.